Le salon beige:La Chine aurait tenté de s’ingérer dans au moins dix élections organisées dans sept pays étrangers.

La Chine aurait tenté de s’ingérer dans au moins dix élections organisées dans sept pays étrangers.

Par Michel Janva le 21 septembre 2021

La Chine aurait tenté de s’ingérer dans au moins dix élections organisées dans sept pays étrangers.

Selon une enquête de l’IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire de 650 pages, mise en ligne par France Culture, la politique d’influence de la Chine se fait de plus en plus agressive :

Plusieurs centaines de milliers de citoyens chinois ou sympathisants étrangers seraient mobilisés, en permanence, sur ces trois types d’affrontement fixés par Pékin dans le but, comme l’explique en détails ce rapport, de façonner et imposer un récit servant les intérêts du pays (guerre de opinion publique), dissuader voire terroriser les forces ennemies (guerre psychologique), et enfin d’utiliser la justice comme “arme de guerre”, la guerre du droit pour attaquer contre attaquer ou sanctionner les individus ou les états considérés comme hostiles.

Sur ce dernier front, s’appuyant sur une interprétation révisionniste du droit de la mer, Pékin cherche à contraindre, explique les auteurs, “les État côtiers à renoncer à exercer leurs droits légitimes garantis par la Convention de l’ONU”. Les exemples se sont multipliés ces dernières années, pour répondre aux plaintes des États-Unis dans le cadre de la pandémie de Covid-19 ou bien sûr, dans le cadre de la loi de sécurité nationale de Hong Kong, en incluant son extraterritorialité et criminalisant ses violations par n’importe qui, n’importe où dans le monde.

Pékin se déploie tous azimuts, utilise tous les supports existants, les plus modernes comme les plus traditionnels. Ainsi, la propagande de terrain se fait également à travers la mobilisation des diasporas pour servir les intérêts du parti, on recense 60 millions de Chinois expatriés un peu partout dans le monde.

Et tout en haut de l’échelle, l’élite de la diplomatie chinoise mène une offensive sans relâche pour occuper des postes de hauts responsables dans les agences onusiennes. Quatre directions d’agence spécialisées productrices de normes sont aujourd’hui sous son contrôle : ONUDI, chargé du développement industriel, l’UIT, Union internationale des télécommunications, l’OACI, Organisation de l’aviation civile internationale, et enfin la FAO, Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Aucune autre puissance ne cumule aujourd’hui autant de postes à responsabilité à l’ONU.

Le spectre des moyens mis en œuvre est extrêmement large, allant de la traditionnelle diplomatie publique aux activités d’ingérence clandestines. Durant la dernière décennie, la Chine aurait tenté de s’ingérer dans au moins dix élections organisées dans sept pays étrangers. […]

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