La crise des sous-marins australiens-Le blog de Frédéric Delorca

Le blog de Frédéric Delorca

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Au milieu des années 2000, quelques années après mes premiers pas sur Internet avec le site Résistancenet.org en 1999, je me suis proposé de poursuivre l’expérience du commentaire occasionnel de l’actualité mondiale à travers ce petit blog, et je continue aujourd’hui, dans le respect du IXe commandement du Décalogue qui interdit le faux témoignage (un commandement que tant de publicistes négligent). Ce blog vous donnera peut-être envie aussi de lire mes livres sur la Serbie, le Béarn, la Transnistrie, l’Abkhazie, les régimes populistes… (et pour une présentation plus vivante des contenus de ce blog n’hésitez pas à vous abonner gratuitement à TV Delorca sur You Tube !)

La crise des sous-marins australiens

18 Septembre 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Les Stazinis

Longtemps en France (avant que les grands médias pro-américains n’imposent leur « pensée unique ») les Etats-Unis (comme le Royaume-Uni) ont eu la réputation d’être un pays de businessmen cyniques qui ne tenaient jamais leur parole. Dans la Revue des races latines de janvier 1861, l’historien catholique Lazare-Maurice Tisserand présentait cette nation comme un « peuple de navigateurs et de marchands, de colons qui volent, de squatters qui égorgent, d’aventuriers qui courent les rivières et les savanes à la recherche d’un placer, de financiers qui font périodiquement banqueroute et menacent sans cesse l’Europe de leurs « crises monétaires » ».

Le pays vient de retrouver cette image aux yeux de notre diplomatie en poussant l’Australie à torpiller un contrat de 56 milliards d’euros d’achat de sous-marins et adopter plutôt un  nouveau pacte de sécurité entre avec Washington et Londres (nommé Aukus, comme « Australia, United Kingdom, United States ») incluant une livraison de sous-marins nucléaires. Paris (qui après avoir évoqué un « coup de poignard dans le dos ») vient de rappeler ses ambassadeurs à Washington et Camberra) a été sensible à l’inélégance du procédé consistant à ne l’avoir prévenu que quelques heures avant la divulgation du pacte Aukus dans la presse. Les anti-impérialistes, eux, se soucient du contexte de course à l’armement que cette affaire déclenche dans l’Océan pacifique face à la Chine, alors pourtant que des pays limitrophes comme la Nouvelle-Zélande en théorie prohibent les sous-marins à propulsion nucléaire dans leurs eaux territoriales. L’Indonésie a d’ailleurs exprimé hier diplomatiquement son « malaise« . Pékin (qui n’a pas une doctrine de première frappe nucléaire contrairement aux Américains) dénonce une violation du traité de non-prolifération nucléaire.

Ainsi après son fascisme sanitaire, l’Australie se distingue par son militarisme, qu’elle avait d’ailleurs déjà déployé en Afghanistan (avec les crimes de guerre commis par ses forces spéciales), en adoptant dès les années 2000 une doctrine de la « souveraineté limitée » de ses voisins (voir l’article de Jean Duval dans l’Atlas alternatif) et en annexant indument une partie des eaux  territoriales du Timor oriental.

Les souverainistes français protestent, Jean-Luc Mélenchon demande une sortie de l’OTAN. Hélas ce sont des voix dans le désert.

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