Abus sexuels : un évêque argentin proche du pape François bientôt jugé
Rédaction Riposte Catholique 18 septembre 2021


Un évêque argentin, Mgr Zanchetta, à la tête du diocèse d’Oràn en Argentine, va être jugé sous peu en Argentine pour abus sexuels. Il s’agit d’un proche du Pape François – ce dernier l’a fait venir à Rome en août 2017 peu après sa démission pour raisons de santé et l’avait nommé assesseur de l’Association du patrimoine du siège apostolique (APSA) à un poste créé spécialement pour lui.
Cependant, fin 2018, trois prêtres ont accusé Mgr Zanchetta d’abus sexuel au sein du séminaire Jean-XXIII fondé par l’évêque à Oran en 2016 et fermé depuis, ainsi que d’abus de pouvoir et de mauvaise gestion, relate le journal argentin El Tribuno.
En mai 2019 le Pape François avait affirmé à la télévision mexicaine qu’il avait lui même demandé la démission de Mgr Zanchetta et qu’il suive une thérapie en Espagne – il avait même déclaré l’avoir nommé à Rome pour lui faciliter le suivi de cette thérapie (!). Seulement, il a été contredit par un ancien vicaire général du diocèse d’Oràn, rappelle La Croix : “Dans des déclarations à la presse début 2019, il avait assuré avoir transmis un rapport un dossier à Rome en 2015 évoquant des faits de nature sexuels et d’avoir réitéré les accusations en 2017, auprès de la nonciature à Buenos Aires“.
Quand José Bergoglio tente de faire innocenter un prêtre jugé pour pédophilie
A l’automne 2017, l’émission française Cash Investigation et Elise Lucet avaient levé un autre lièvre : “l’émission glisse que José Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, “aurait tenté de faire innocenter un prêtre jugé pour pédophilie“, Julio Cesare Grassi, en transmettant à la justice une contre-enquête à décharge avant son procès en appel en 2010“, rappelait Le Monde en mars 2017.
Elise Lucet a d’ailleurs posé la question de but en blanc au Pape François, qui a nié, visiblement surpris, avant de s’en aller sans rien dire de plus. Julio Grassi a été condamné à 15 ans de prison ferme en 2009, condamnation confirmée en appel et par la Cour Suprême, et est incarcéré depuis 2013. Il a aussi été suspendu par l’Eglise catholique.