Covid Israël : cobayes ou hamsters ?
Lorsque je discutais avec Jean Pierre Changeux de ses travaux avec Pasteur, quand j’ai parlé des cobayes,
il m’a immédiatement repris : hamsters. Ce dernier est l’animal le plus proche de l’homme pour étudier la
covid, et si pour nous c’est presque pareil, pour la covid, les deux n’ont rien à voir.
Le 30 aout sur C à vous, Véran parlait d’Israël, « pays pionnier en matière de vaccination » et à suivre. Ils
servent donc de cobayes, pardon de hamsters pour le reste du monde. Il serait peut-être temps de joindre
les actes à la parole et tirer les leçons de leur expérience, en espérant pour eux que cela ne se terminera
pas comme leurs cousins lemmings filmés par Disney dans White Wilderness en 1958, poussés dans le
précipice par les responsables (du film).
Alors où en est-on en Israël, cité comme modèle à suivre au début des vaccinations. Peut-on avec ce
modèle tirer des conclusions pour avoir ce qu’il faut faire et ne pas faire, ou faut-il continuer à ignorer
l’observationnel au profit des statisticiens et modélisateurs ?
Voici la courbe des cas en Israël, depuis le début de l’épidémie. Force est de constater, que vaccination ou
pas vaccination, il n’y a aucun effet, sinon pire, plus il y a de vaccinés, plus les vagues sont fortes :
Echec total de la vaccination pour endiguer l’épidémie, pour obtenir cette fameuse immunité
collective que les indiens ont obtenu à 67,6% avec la maladie et les traitements précoces ?
Quels sont les biais possibles dans la lecture de cette courbe ?
Nous avons expliqué ici que la courbe des cas n’était peut-être pas le meilleur indice pour comparer, car
cela dépend des tests : plus vous testez, plus vous avez de cas. Voici donc la courbe des tests. Elle est plus
ou moins superposable, certains diront donc que ce n’est pas pire, mais que les 3 dernières vagues sont
plus ou moins identiques compte tenu des tests plus nombreux.
Si ces 3 dernières vagues sont donc plus ou moins identiques, signalons que la première était sans vaccins
ni traitements, la seconde moitié vaccins, la dernière très vaccinés. Cela confirme toujours le peu
d’efficacité des vaccins, même dans un pays qui fait le forcing. Il en est de même en Islande, plus
vaccinée qu’Israël : résultats de la vaccination non évidents.
Ces constatations ne sont pas l’apanage d’Israël ou de l’Islande, 3 articles du CDC, de l’Université
d’Oxford et du Ministère de la santé de Grande Bretagne le constatent également. Pourquoi cela ne
marche pas ? La première raison est que l’on vaccine pour le delta, avec un vaccin fait pour la souche
Wuhan, la seconde, est une immunité qui s’épuise rapidement dans le temps, comme pour la grippe
saisonnière. Si nous n’avions qu’une seule souche, non mutante, et une immunité durable, comme pour
les autres affections bénéficiant de vaccins, le résultat serait totalement différent. Les laboratoires et les
autorités le savaient dès le départ, car c’est propre au corona virus. Alors faut-il continuer à vacciner face
à cet échec ? Une dose de plus peut-elle corriger l’échec des deux doses après 5-6 mois ? Pourtant l’OMS
freine comme elle peut (comme un pompier pyromane) cette troisième dose, en raison du risque inconnu du phénomène ADE, non certain, mais pouvant être gravissime, comme cela l’a été pour le vaccin contre
la dengue, ou dans la péritonite infectieuse des félins, due à un autre corona virus.
Au début on nous a dit qu’on allait être protégés à 96%. On n’ en parle plus. Ensuite on nous a dit qu’il
fallait vacciner tout le monde, enfants compris bien que non concernés par la maladie, afin d’obtenir
l’immunité collective. On n’en parle plus. On avoue maintenant que vacciné, on attrape et on contamine
tout autant ! On nous dit ensuite que le vaccin, c’est uniquement pour éviter les formes graves, tout en
nous disant qu’il faut aussi vacciner les enfants qui ne présentent pas de formes graves. Pour les adultes,
les seuls susceptibles de présenter des formes graves ont plus de 60 ans et des comorbidités, alors
pourquoi obliger les autres ? Est-ce qu’on nous cacherait encore quelque chose ?
Est-ce que cela protège vraiment des formes graves, et à quel niveau ? Le meilleur moyen de le savoir
objectivement est de suivre la mortalité, qui elle ne dépend pas du nombre de tests. Voici donc la courbe
des décès pour Israël :
Comparons les deux courbes de septembre, 2020 et 2021, la première sans aucun vaccin, et la dernière,
plus vaccinée. Celle du début d’année est perturbée par la vaccination, qui semble partout aggraver les
choses au début (on ne vaccine pas en période épidémique, les médecins le savent), il y a la grippe
saisonnière également qui a pu potentialiser. On constate alors une baisse des décès de 15%. Ceci à
l’heure actuelle, cela peut changer (en plus, pas en moins).
Des biais sont-ils possibles ? Le premier est le variant. Si le delta est 15% moins nocif que le delta, il n’y
a pas d’amélioration, s’il l’est plus, l’amélioration est plus importante que ces 15%. Qu’en est-il ?
Difficile de le savoir, car la différence est relativement faible. Les anglais ont comparé les mortalités des
différents variants dans un rapport de fin août. Chez les plus de 50 ans (trop peu de décès en dessous pour
être significatif), cela donne 4,8% pour l’alpha, 4,3% pour le béta, et 2,2% pour le delta, soit moitié moins
mortel que ses prédécesseurs.
Là où cela se complique pour être objectif, c’est que ces chiffres sont globaux, et il faudrait séparer
vaccinés et non vaccinés. Il serait toutefois faux de faire porter l’essentiel des décès par les non vaccinés,
de moins en moins nombreux. Il n’y a pas de raison pour que cette catégorie meurt plus qu’avant !
Et là, tout le monde y trouvera son compte, certains verront le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein.
Les derniers chiffres israéliens montrent que 390 vaccinés 2 et 3 doses sont décédés entre le 10 aout et le
8 septembre, soit 58,5% des décès, alors que ces vaccinés représentent 62% de la population. Différence peu significative. Par contre si on regarde de plus près, avantage au vaccin. 277 décès sur 3,45M de non
vax, contre 390 décès sur 5,65M de vax. 8 pour 100 000 contre 7 pour 100 000, on retrouve les 15% de
notre courbe. Par contre, si on ne regarde que les plus de 60 ans, où se trouve la majorité des décès et la
minorité des non vax. Avantage vaccin, pour cette seule catégorie.
Des biais ? Nous les connaissons, c’est celui des statistiques peu enregistrées pour les vaccinés quand cela
se passe mal, on meurt souvent de coïncidences sans rapport avec la maladie ou le vaccin… Il y a aussi le
fait que vaccinés une dose et vaccinés deux doses de moins de 15 jours sont comptabilisés dans les non
vax. Vous développez un covid ou une maladie vaccinale 8 jours après votre dose et en mourrez, vous
êtes classé non vax. Aux chiffres des dernières données, il faudrait ajouter les décès dus à la vaccination,
dont la plupart sont d’ailleurs contestés. Chez les moins de 60 ans, Il suffit ici d’en rajouter seulement 15
(il y en a plus) pour inverser la tendance, avec le bénéfice/risque qui devient négatif. C’est ce que
semblent observer les australiens, leur base d’effets secondaires signalant 487 décès après vaccins, pour
167 décès dus à la maladie depuis le début des vaccinations.
Les chiffres du Royaume Uni sont à peu près semblables à ceux d’Israël concernant l’avantage vaccin.
Par contre je ne suis pas sûr qu’aux Seychelles, quasiment vaccinées à 100%, on puisse dire la même
chose. Voici leur courbe de vaccination, des cas et des décès depuis janvier.
La vaccination a commencé la première semaine de janvier, les cas sont apparus en même temps, les
décès ont suivi, le tout étant parfaitement parallèle. Pourtant avant vaccination, les Seychelles n’avaient
aucun problème avec la covid, comme le montre la courbe des cas depuis début 2020.
Comme vous le voyez, difficile de se faire une opinion, chacun pouvant avoir une opinion différente et
argumentée.
Quelques certitudes peu discutables toutefois : inefficacité rapide du vaccin Wuhan sur le variant delta
(et pire pour le mu à venir ?). Vaccinés, on attrape quand même (autant ?) la covid, et on transmet autant.
Dans certains endroits sensibles, vacciné, on vous demande en plus un test, précaution justifiée. Immunité
collective impossible.
Les chiffres semblent montrer l’inutilité en dessous de 60 ans, avec un facteur bénéfice/risque qui semble
s’être inversé, car évalué à l’origine en considérant une efficacité à 100%, durable, avec peu d’effets
secondaires connus.
Bénéfice risque positif au-delà de 60 ans avec comorbidité, qui si cela n’empêche pas la maladie, pourrait
diviser par 2 la mortalité. A comparer avec l’efficacité très supérieure de l’Ivermectine + Azythro ou
Doxy sur cette population, constatée dans deux publications françaises (P Loué et C Bernigaud) et plus
généralement dans l’étude demandée par l’OMS, où l’analyse brute des résultats rapportée par les auteurs
montre une diminution de la mortalité de 75%.
Il existe une règle en médecine, entre deux traitements, à efficacité égale, toujours choisir le moins
risqué. Encore faut-il avoir cette liberté de choix, et l’exiger.